Sunday, July 8, 2012

Des compagnons "grivelants"


   Quand on coupe l'herbe il faut toujours avoir chaussures montantes et pantalon car on ne sait jamais qui l'ont va rencontrer. Le petit mulot en général se sauve bien vite et les papillons volent...


    Il nous arrive de faire des rencontres moins usuelles. En l'occurrence, cette année nous avons été gâtés du côté des rampants. Le 20 juin au milieu du champs de bardanes coupées, un orvet à pointé le bout de son nez. Pour nous au 1 er regard c'est "serpent" donc on décide de le mettre dans un grand carton et hop, au loin. 
    Au final comme on avait pris le temps de faire des photos, on a cherché et trouvé que c'était un simple orvet (anguis fragilis). Nous ne voulions pas le garder trop longtemps dans le carton mais en fait nous aurions pu le laisser tranquille dans son coin pas de risques de morsures avec lui. De plus il ne cohabite pas avec la vipère donc orvet incite à dire pas de serpent dans le coin. D'ailleurs ce n'est pas un serpent; il est classé comme un 'lézard sans pattes' ! Vous voyez la nuance avec le serpent je suis sure.
   En fait comme le lézard, en cas de souci, il peut laisser le bout de sa queue d'où son nom de serpent de verre du à la fragilité de celle-ci, mais ceci une seule fois car la repousse du nouveau morceau plus sombre sera plus rigide et court.


     Quelques temps  plus tard (4 juillet), au pied des marches j'arrive à 20 cm d'un serpent, un vrai cette fois et je suis tétanisée ... 1 seconde ... puis hurle "Anton serpent" car monsieur est à la poursuite des vaches vadrouilleuses un peu plus haut. Je pars chercher un appareil photo mais lui arrive et plus rien sur le trottoir. 
    Serpent = mort potentielle donc il n'est pas question de laisser cette charmante bête dans le coin. Je savais que ce tas de cailloux n'était pas une bonne idée ! Patiemment et avec la chair de poule au corps j'aide à bouger les cailloux avec un gros bâton et le voilà, lové, planqué. "Toi mon coco tu vas aller voir dans le champs en face si l'herbe est plus verte". Il a même laissé des marques d'écailles sur un caillou (haut droite).
   Comme cela semble plutôt lent, la solution du serpent porté sur un grand bâton nous parait la bonne. Il a du manger il y a peu car son ventre est vaguement rebondi. Quelques ajustement pour savoir où l'attraper et il voyage sur 100m 'pendu' au bâton. Bon il en tombera quelques fois bien sur mais ce qui glace le plus les sangs c'est quand il semble "foncer", au ralenti tout de même, droit vers nous (bas droite)
    Le tuer ? Ah oui, c'est une solution, mais ni Anton-E ni moi n'en n'avons le coeur et après tout on se dit qu'il y a assez de place pour tous.... mais loin les uns des autres.


   Moi qui n'avais vu de serpent ou orvet que 2 ou 3 fois en 23 ans, me voilà servie. Le 6 je monte les escaliers bras chargés et presque en haut, je vois dans l'herbe une vipère aspic (vipera aspis gauche). Zut alors on en a viré une et le conjoint la cherche sûrement ! "Anton serpent". Cette fois c'est décidé vite fait qu'elle ira rejoindre sa congénère dans le pré d'en face. Pour améliorer leur environnement on y a même déposé des rocs. Elle s'est bien rôtie au soleil, est plus vive que la précédente et se déplace un peu plus vite quoi que rien de comparable à un humain qui marche, mais si elle tombe du bâton alors elle se retourne vite vers nous et ... je recule presto.


    Le brave c'est Anton-E qui avec son long bâton, l'attrape et la rattrape avec le plus de délicatesse possible.
  Mais alors me direz-vous, pourquoi est-t'elle dans un carton ? ...  Et bien cela est le 3 ème acte de l'histoire de la vipère aspic.


La vipère ... le retour !
   Nous y voici. Anton-Emmanuel surveille car il se doute qu'il peut y en avoir d'autres et là, le 8, il l'aperçoit planquée sous la dalle en béton devant la porte d'entrée. Bizarre, comme c'est bizarre ! Serait-t'elle revenue et n'y en aurait-t'il qu'une ? On ne peut pas la blâmer, ici c'est super chaud au soleil et dans le champs ce n'est qu'humidité et ombre donc le choix est fait. Pas moyen de la délogée et demain nous partons donc à surveiller.
   Au moment de partir ... à la bourre ... le lendemain, là voici qui se fait chauffer le bout du nez dans l'herbe de la descente. Nous avions cogité notre coup à l'avance et ce sera pour elle un voyage en carton au loin. Le 1 er grand parfait nous gène logistiquement car il ne rentrera pas dans la voiture et l'on est pressé.
   Au final, notre aspic dûment répertorié, nous confirmons par les photos que c'est la même avec ses petits yeux de chats qui me font griveler quand il semble me regarder, fera 2 km de voiture avec Anton-E le nez au dessus du carton.  Dépose dans un coin ensoleillé avec quelques planches et rocs, ouf, je respire car je doute qu'elle ne rampe d'aussi loin pour revenir nous voir.
   On l'a échappé belle car jean-Louis en voyant les photos nous a confirmé que ce petit bedon devait être une portée de vipéreaux. Vous imaginez, entre 4 et 15 de ces bestioles s'ébattant devant notre porte ? ouh, allez, on respire bien :)

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